Auteur : Kiera Cass.
Nombre de pages : 336 pages.
Edition originale : HarperTeen.
Edition française : Robert Laffont, collection R.
Lus en version : VF.
Thèmes : Amour, Compétition, Dystopie, Triangle amoureux, Télé-réalité, Royauté.
Ma note : ❤❤❤❤❤.
Trois cent ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illea, une monarchie de castes. Mais un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne.
Elles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...
Mon avis :
Waouh !! Que dire de plus si ce n’est que ce livre est une merveille !!
J’étais rétissante à l’idée de le lire parce que je n’avais vu que la couverture du livre (qui d’ailleurs est juste trop belle et parfaite) et je pensais qu’il serait un peu trop « princesse » à mon gout (même si j’adore tous ce qui est princesse, et oui je suis une fille voilà tout). Enfin bon, lorsque j’ai été à la médiathèque et que je l’ai vu, je me suis dite « prends-le, lis-le et tu verras bien après », j’ai lu la quatrième de couverture et je me suis demandée pourquoi je ne l’avais pas lu avant.
J’ai dévoré ce livre ce week-end et je n’ai qu’une hâte : lire le second tome !!
J’ai trouvé les personnages vraiment touchants (surtout America, bien sur puisqu’elle est l’héroïne du livre) alors que j’en ai détesté d’autres (Céleste, pour ne pas la citer).
America Singer est donc le personnage principal de ce livre. Elle est issue d’une famille appartenant à la caste cinq, c’est donc une famille assez pauvre mais pas autant que celles des castes six, sept et huit. Elle est amoureuse depuis deux ans d’Aspen Léger (qui appartient à la caste six). C’est une fille très peu démonstrative de ses sentiments sinon envers sa petite sœur May au quelle elle tient énormément. Lorsqu’elle reçoit la lettre de candidature pour faire partie des trente-cinq filles retenues par la sélection, elle ne souhaite en aucun cas y participer. D’après elle, le Prince Maxon est un type coincé et stupide de croire qu’il peut tomber amoureux grâce à cette Sélection. D’autre part, elle pense qu’Aspen va lui faire sa demande au mariage malgré leur différence de caste. Alors qu’elle s’attend à une demande, tout ce qu’elle obtient c’est une rupture. Elle envisage alors la Sélection, avant tout pour que sa famille puisse recevoir une source de revenus supplémentaire, mais aussi pour s’éloigner d’Aspen. Sa famille reste convaincue qu’elle a ses chances de faire partie de la Sélection alors qu’elle n’y croit pas du tout. Elle est réellement surprise lors de l’annonce des trente-cinq filles sélectionnées puisqu’elle fiat partie de ces filles. A son arrivée au palais, elle est surprise par le lieu et dès le premier soir elle souhaite se rendre dans le jardin pour respirer de l’air frais. C’est à ce moment qu’America rencontre le prince Maxon pour la première fois lorsque les gardes lui refusent de la laisser sortir dans le jardin. Elle va apprendre à connaitre le prince plus intimement que chacune des autres filles. Rapidement un lien d’amitié profonde va naitre entre les deux personnages. America commence à douter de ses sentiments envers le prince et ses préjugés vont radicalement disparaitre. Tout allait bien pour America, elle s’était faite quelques amies, elle commençait à éprouver de réels sentiments pour le prince, mais c’était sans compter sur l’arrivé d’Aspen au palais en tant que garde. Lorsqu’elle le revoit pour la première fois depuis son départ, elle était en compagnie de Maxon, elle est pétrifiée, Maxon dans toute sa générosité annonce Aspen comme étant le garde personnel de la chambre d’America (le pauvre Maxon : il n’est pas près de se douter de ce qui se passe réellement).
May Singer est l’adorable petite sœur d’America. Elle est très vive et pour elle, America est la prochaine princesse d’Illéa et trouve Maxon trop beau. Dans les lettres qu’elle envoi à sa sœur au palais, elle souhaite des détails sur la relation qu’entretiennent America et Maxon. Elle est franche et insouciante, on sent vraiment le lien qui unit les deux sœurs.
Maxon est l’héritier du trône d’Illéa. Son père, le roi, essaye de le préserver, ainsi dans chacune des réunions, l’opinion du prince n’a pas beaucoup d’importance. Etant le fils unique du couple royal et étant absorbé dans son rôle de prince, Pour lui, la Sélection est un moyen de trouver sa femme mais aussi celle qui gouverna avec lui le royaume d’Illéa. Maxon n’a pas eu beaucoup d’amie étant petit. Il est ravi qu’America devienne sa meilleure et unique amie. Elle est franche envers lui. Elle lui révèle que son royaume n’est pas aussi idyllique qu’il ne le pense, les castes supérieures vivent dans l’oisiveté tandis que les castes inférieures vivent quant à elles dans la misère, certaines familles mangent assez correctement et régulièrement alors que d’autres, les plus pauvres, mangent peu fréquemment et jamais à leur faim. La révélation de l’état de son royaume pousse Maxon à réagir : il instaure une nouvelle loi : chaque famille (des castes inférieures) se verra recevoir un repas gratuit pour chacun de ses membres fournis par le palais chaque soir. America est pour lui sa meilleure amie mais il désire plus. Elle est d’ailleurs son premier baiser (j’avoue j’ai adoré ce moment, et là c’est mon côté fifille qui parle : c’est trop mignon).
Après, il y a Aspen qui est l’ancien petit-ami d’America. Il appartient à la caste six, soit inférieur à celle d’America. Il travaille dur pour nourrir sa famille, il est devenu l’homme de la famille depuis la mort de son père trois ans plus tôt. Il économisait pour pouvoir payer son mariage avec America mais un soir elle lui apporte de quoi manger convenablement Aspen réagi mal, poussé par son orgueil et a rompu avec elle. Il la laisse partir pour la Sélection. Après un mois ou deux, America le revoit : il est désormais officier et est garde du palais. Maxon le charge d’être le garde officiel de la chambre d’America. Aspen compte bien récupérer America maintenant qu’il est devenu un deux (grâce à son statut de soldat) et elle une trois.
Marlee est une des sélectionnées et devient dès leur arrivée à l’aéroport l’amie d’America. Elle est très gentille et est la favorite du peuple cependant elle doute qu’elle puisse un jour aimer le prince.
Celeste est une des sélectionnées et est la plus méchante des filles, elle est une deux et se croit au dessus de tout le monde, elle ne s’empêche pas de faire peur aux autres filles de sorte qu’elles quittent le palais.
C’était la première fois que je lisais un livre de Kiera Cass et j’ai beaucoup aimé son écriture. Il y a juste un petit bémol : les prénoms !! C’est vrai, les prénoms qu’elle a choisi sont un peu bizarre ou c’est juste mon avis ? Disons que Maxon, America, Aspen, Celeste ne sont pas des prénoms qui courent les rues, non ?
Mon moment préféré est je pense lorsqu’America donne un coup de genou dans les parties sensibles de Maxon, je n’ai pas arrêté de relire ce passage pendant au moins vingt minutes toujours en riant !! Bien sur ceux qui étaient à côté de moi en permanence lorsque je l’ai lu m’ont trouvée un peu bizarre mais je m’en fichais ca me faisait trop rire !!
Si vous n’avez pas enco re lu ce livre et bien je me demande ce qui se passe dans votre tête : ce livre est magnifique !!
Extraits :
"- Aucune idée. En même temps, certaines n'attendent qu'une chose, vous sauter dessus.
- Mais pas vous. Vous, vous n'avez eu aucun scrupule à me balancer un coup de genou dans l'entrejambe.
- Objection ! Dans la cuisse.
- Ne dites pas d'absurdités. Dans la cuisse, ça ne fait pas aussi mal."
"- Aucune idée. En même temps, certaines n'attendent qu'une chose, vous sauter dessus.
- Mais pas vous. Vous, vous n'avez eu aucun scrupule à me balancer un coup de genou dans l'entrejambe.
- Objection ! Dans la cuisse.
- Ne dites pas d'absurdités. Dans la cuisse, ça ne fait pas aussi mal.
"- Maxon, ce n'était pas de la comédie. Si vous m'aviez demandé mon avis il y a un mois, la réponse aurait été très différente. Je vous connais à présent, et j'ai parlé en toute bonne foi. En toute sincérité.
- Merci alors, répond-il avec un petit clin d'oeil.
- De rien.
- Il aura de la chance, lui aussi.
- Pardon ?
- Votre fiancé. Quand il reviendra à la raison et vous suppliera de le reprendre.
- Ce n'est pas mon fiancé. Et il a fait une croix sur moi, il a été très clair là-dessus.
- Impossible. Il vous aura vue au bulletin ce soir, il s'en sera mordu les doigts. Même si, à mon sens, il ne vous mérite pas.
Maxon s'exprime sur un ton las et découragé, comme s'il avait vu cette situation se reproduire des milliers de fois.
- Et j'y pense, ajoute-t-il, si vous voulez éviter que je tombe amoureux de vous, cessez donc d'être aussi jolie. Dès demain matin, j'ordonne à vos chambrières de vous coudre des robes de bure.
- Arrêtez, Maxon.
- Je ne plaisante pas. Vous êtes beaucoup trop belle, c'est très dangereux. Lorsque vous quitterez le palais, nous serons dans l'obligation de vous attacher des gardes du corps. Vous ne survivrez jamais livrée à vos propres moyens, ma pauvre petite.
- Je n'y peux rien si je suis née parfaite.
Et je fais mine de m'éventer, comme si tout cela - la beauté, la perfection, l'intelligence - m'épuisait.
- Non, vous avez raison.
J'éclate de rire. Maxon a toujours l'air grave. Du coin de l'oeil, je remarque qu'il ne me quitte pas du regard. Lorsque je me tourne vers lui pour lui demander ce qui le captive autant, son visage n'est qu'à quelques millilètres du mien.
Et il m'embrasse, sans crier gare.
Je m'écarte aussitôt, surprise. Maxon recule lui aussi.
- Excusez-moi, marmonne-t-il, rouge comme une tomate.
- Mais qu'est-ce qui vous prend ?
- Pardon.
- Vous êtes tombé sur la tête ?
- C'est juste que... avec ce que vous avez dit tout à l'heure... et votre attitude de plus en plus amicale... j'ai cru que vos sentiments à mon égard avaient changé. Et je vous apprécie, je pensais que vous l'aviez compris. Et... c'était si terrible que ça ? Vous avez l'air catastrophée.
J'essaie d'arborer une expression neutre. Maxon semble avoir envie de s'enfoncer six pieds sous terre.
- Je suis navré. C'est mon tout premier baiser. Je ne sais pas quelle mouche m'a piqué, souffle-t-il. En fait... je vous demande d'accepter mes plus plates excuses, America.
Une chaleur inattendue s'empare soudain de moi. Son premier baiser, c'est à moi qu'il a voulu le donner.
Oui, je le reconnais, j'ai encore des sentiments pour Aspen. Je ne peux pas l'oublier en un claquement de doigts. Mais notre couple n'est plus qu'un amer souvenir et plus rien ne m'empêche de réserver à Maxon une place dans mon coeur. A part mes préjugés, peut-être. Des préjugés balayés par la réalité.
J'effleure son front de ma main.
- Que faites-vous ?
- J'efface de votre mémoire ce baiser raté. Je suis sûre qu'on peut mieux faire.
- America, on ne peut pas défaire ce qui a été fait, malheureusement.
- Bien sûr que si. Qui le saura, à part vous et moi ?
Maxon scrute mes traits, visiblement tiraillé. Je vois l'assurance gagner petit à petit son visage. Nous restons ainsi un long moment, les yeux dans les yeux, et je chuchote :
- Je n'y peux rien si je suis née parfaite.
Maxon s'approche de moi et m'enlace par la taille. Son nez chatouille le mien. Du bout des doigts, il frôle ma joue avec une délicatesse telle qu'on croirait qu'il a peur de me briser.
- Non, c'est vrai. Ce n'est pas de votre faute.
Les mains sous ma nuque, Maxon dépose un baiser sur mes lèvres, aussi léger qu'un murmure.
Un je-ne-sais-quoi de timide, d'hésitant, me fait chavirer. Sans qu'une seule parole circule entre nous, je sens une vague de nervosité le parcourir. Au plus profond de moi, je comprends qu'il m'adore.
C'est donc ça, être une princesse.
Au bout d'un moment, Maxon me relâche.
- C'était mieux ?
Je hoche la tête, muette. Maxon semble à deux doigts d'exécuter un saut périlleux.
- Puis-je ajouter quelques mots ? Je ne suis pas stupide au point de croire que vous avez complètement gommé votre ancien amour. Je sais quelles épreuves vous avez traversées, je sais que vous n'êtes pas arrivée là via un processus normal et je ne veux pas vous forcer la main. J'aimerais juste... savoir s'il serait possible...
Question épineuse. Suis-je prête à vivre une vie qui ne m'a jamais fait rêver ? à le regarder donner leur chance à d'autres filles afin d'être sûr de son choix ? à assumer des responsabilités énormes ? à aimer Maxon ?
- Oui, Maxon. C'est possible."
"Lorsque ses lèvres s'aventurent dans mon cou, je souffle :
- Ils vont te tuer si tu fais ça.
- Et je vais mourir si je ne t'embrasse pas."
"- Et moi, pourquoi me garder ?
- America, je croyais avoir été clair sur ce point.
Maxon laisse échapper un soupir et prend délicatement mon visage entre ses paumes. Quand je lève la tête, il passe aux aveux.
- Si les choses n'étaient pas aussi compliquées, j'aurais déjà annulé la Sélection depuis longtemps. Mes sentiments ne sont plus un mystère pour moi. Peut-être est-ce irréfléchi de ma part de me lancer ainsi tête baissée, mais je suis certain que je serais heureux avec vous."
"-Et vous, mademoiselle, qu'est-ce qui vous a poussée à participer à la Sélection ? L'homme ou le trône ?
-En fait, je suis arrivée ici par erreur.
-Par erreur ?
-Oui. Plus ou moins. C'est une longue histoire. Et maintenant... me voilà. Je ne me bats pour rien de tout. Le but ultime, c'est de me remplir l'estomac jusqu'à ce que vous me montriez la porte."
"- Vous savez que vous avez toujours le choix. Si vous avez peur de rester, n'en faites pas mystère. Si vous doutez de m'aimer un jour, ayez la bonté d'abréger mes souffrances. Nous nous quitterons bons amis.
A ces mots, je pose ma tête sur son torse. A la fois surpris et rassuré par ce geste, Maxon me serre contre son coeur.
- Maxon, je ne sais pas trop ce que nous sommes, mais nous sommes plus qu'amis, c'est certain.
Il soupire. Je distingue l'affolement de son coeur, qui bat la chamade à travers l'épaisseur de son costume. Avec délicatesse, il relève mon menton. Je sens un attachement indicible qui grandit entre nous.
Ensuite vient le baiser, d'une tendresse inimaginable."